Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, alors que tout semble enfin aligné, une petite voix intérieure vous pousse à reculer ? Pourquoi, à l’aube d’une réussite professionnelle ou personnelle, l’envie de fuir est plus forte que celle d’avancer ? Cette sensation étrange, parfois incompréhensible, porte un nom : la peur de réussir. Un phénomène psychologique bien réel, souvent sous-estimé, et pourtant très répandu, notamment chez les personnes en reconversion, entrepreneures ou en quête de sens.
Qu’est-ce que la peur de réussir ? 🧠
La peur de réussir, c’est ce paradoxe : vouloir atteindre un objectif tout en redoutant d’y arriver. Elle crée un conflit intérieur entre le désir de progresser et la crainte des conséquences du succès (nouveaux défis, attentes accrues, changements relationnels). Cette peur se manifeste souvent par des comportements d’auto-sabotage, de procrastination ou un malaise diffus face à la perspective de réussir.
Les manifestations concrètes de la peur de réussir 🤔
- Procrastination : reporter sans cesse une tâche, surtout quand elle vous rapproche d’un succès ⏳
- Auto-sabotage : ne pas terminer un projet, se fixer des objectifs irréalistes, ou adopter des comportements qui sabotent les chances de réussite 🛑
- Stress ou anxiété à l’idée de réussir : ressentir une pression écrasante dès que le succès semble possible 😧
- Minimisation de ses réussites : attribuer ses succès à la chance ou à l’aide des autres, sans jamais se les approprier 🙈
- Conflits relationnels : craindre que la réussite modifie l’équilibre familial ou amical 🤷♀️
- Fuite ou abandon : quitter un projet ou abandonner une opportunité juste avant son aboutissement 🚪
- Perfectionnisme : se fixer des standards inatteignables pour éviter d’atteindre le succès et la reconnaissance
D’où vient la peur de réussir ? Les racines inconscientes 🧬
La peur de réussir trouve souvent ses origines dans des schémas inconscients, intégrés dès l’enfance ou au fil de l’expérience :
- Éducation culpabilisante : amour conditionné à la performance ou au conformisme
- Environnements familiaux dysfonctionnels : où réussir peut être perçu comme un danger pour l’harmonie du groupe
- Loyautés familiales invisibles : où réussir, c’est risquer d’être perçu comme celui ou celle qui trahit
- Croyances limitantes : “Je ne mérite pas de réussir”, “Je ne suis pas à la hauteur”
- Manque de confiance et d’estime de soi : renforcé par des expériences de vie ou des messages sociaux reçus dès l’enfance
Différence entre peur de réussir et peur de l’échec
- Peur de l’échec : crainte des conséquences négatives d’un échec (perte de statut, jugement, déception)
- Peur de réussir : crainte des changements qu’implique la réussite (responsabilités accrues, attentes, jalousie, isolement, pression à maintenir le succès)
Focus : Femmes, reconversion et entrepreneuriat 👩💼🌱
Pourquoi la peur de réussir touche-t-elle particulièrement les femmes ?
Dès l’enfance, les filles sont souvent encouragées à la discrétion, à l’altruisme, à la modestie, tandis que les garçons sont valorisés pour leur ambition et leur affirmation de soi. Les stéréotypes de genre et le syndrome de l’imposteur – ce sentiment de ne jamais être légitime dans ses succès – sont plus fréquents chez les femmes, surtout lors d’une reconversion ou d’un changement de cap professionnel.
Témoignages
« J’ai longtemps cru que je n’étais pas faite pour l’entrepreneuriat. À chaque fois qu’une opportunité se présentait, je trouvais mille excuses pour ne pas la saisir. C’est en travaillant sur mes croyances limitantes avec une coach que j’ai compris que j’avais peur de réussir, pas d’échouer. » – S
« Lors de ma reconversion, j’ai ressenti une immense pression : réussir signifiait prouver à tout le monde que j’avais eu raison de quitter mon ancien poste. Mais j’avais aussi peur que cela bouleverse l’équilibre familial. J’ai appris à en parler avec mes proches, et ça m’a libérée. » – N
Quelques chiffres et études
- 62 à 70% des gens expérimentent le syndrome de l’imposteur au moins une fois dans leur vie.
- Les femmes rapportent une plus grande peur du succès et une plus faible estime de soi que les hommes, ce qui peut freiner leur lancement dans l’entrepreneuriat.
🌟 Trois femmes inspirantes qui ont osé dépasser la peur de réussir

Michelle Obama : transformer le doute en force
Ancienne Première Dame des États-Unis, Michelle Obama a souvent évoqué dans ses discours et son autobiographie Devenir le sentiment de ne pas être à la hauteur et la peur liée à la réussite. Issue d’un milieu modeste, elle a dû affronter le syndrome de l’imposteur à chaque étape de sa vie. Elle raconte avoir longtemps craint de ne pas être légitime, de décevoir ou de ne pas répondre aux attentes. C’est en acceptant ses vulnérabilités, en s’entourant et en s’appuyant sur ses valeurs qu’elle a su transformer ses peurs en moteur pour inspirer des millions de personnes à travers le monde.

Marie Curie : l’humilité face à la lumière
Première femme à recevoir un prix Nobel, et la seule à en avoir reçu deux dans deux disciplines différentes, Marie Curie a ouvert la voie à des générations de femmes scientifiques. Malgré ses découvertes majeures, elle a souvent douté de sa légitimité et redouté les conséquences de son succès dans un univers masculin et parfois hostile. Son humilité, sa discrétion et sa détermination montrent que la peur de réussir ne disparaît pas forcément, mais qu’elle peut être apprivoisée et dépassée par la passion, la rigueur et l’engagement.

Kelly Massol : entreprendre malgré les doutes
Fondatrice de la marque Les Secrets de Loly, Kelly Massol a transformé un besoin personnel en une aventure entrepreneuriale à succès. Partie de sa cuisine, elle a dû surmonter le manque de modèles, les stéréotypes et ses propres doutes pour bâtir une marque aujourd’hui reconnue en France et à l’international. Kelly Massol témoigne régulièrement de ses peurs, notamment celle de ne pas être à la hauteur ou de voir sa réussite remise en question. Son parcours prouve qu’oser réussir, c’est aussi accepter ses fragilités et s’autoriser à briller pour ouvrir la voie aux autres.
Ces parcours montrent que la peur de réussir touche même les femmes les plus brillantes et accomplies. Mais ils prouvent aussi qu’il est possible de transformer cette peur en énergie créatrice, en moteur d’audace et d’inspiration pour soi et pour les autres.
Auto-sabotage et syndrome de l’imposteur : explications théoriques 🔬
L’auto-sabotage est un ensemble de comportements inconscients qui empêchent d’atteindre ses objectifs, souvent alimenté par des croyances limitantes et la peur de ne pas mériter le succès.
Le syndrome de l’imposteur (Clance & Imes, 1978) se traduit par la conviction de ne pas mériter ses réussites, d’avoir trompé son entourage et d’être sur le point d’être “démasqué”. Ce phénomène touche particulièrement les personnes brillantes, perfectionnistes, sensibles aux émotions négatives, et peut s’aggraver lors de transitions professionnelles ou de prises de responsabilités.
La psychologie positive : un levier pour dépasser la peur de réussir 🌈
La psychologie positive propose des pratiques concrètes pour transformer la peur de réussir en moteur de croissance :
- Identifier et mobiliser ses forces personnelles (outil VIA Character Strengths, Seligman & Peterson)
- Pratiquer la gratitude pour ancrer le positif et relativiser les peurs
- Visualiser ses succès et célébrer chaque étape franchie, même minime
- S’entourer de personnes soutenantes et intégrer des réseaux bienveillants
- Développer l’auto-compassion et l’acceptation de soi (Kristin Neff)
- Fixer des objectifs réalistes et avancer pas à pas
- Pratiquer la pleine conscience pour réduire l’anxiété liée à la réussite
« Les émotions positives ouvrent l’esprit et élargissent la palette des pensées et des actions. Elles engendrent des comportements flexibles, accueillants, créateurs et réceptifs. » — Barbara Fredrickson
Conseils pratiques pour dépasser la peur de réussir 📝
10 actions concrètes
- Prendre conscience de ses schémas : tenez un journal de bord 📓
- Identifier ses croyances limitantes et les remettre en question 💬
- Célébrer ses petites victoires, même minimes 🎉
- S’entourer de personnes soutenantes : groupes, réseaux, mentorat 🤝
- Se lancer des défis progressifs pour gagner en confiance 🌟
- Apprendre à accepter les compliments et à valoriser ses réussites 🙏
- Visualiser le succès et ses conséquences positives 🖼️
- Prendre soin de soi (équilibre vie pro/perso, santé mentale et physique) 🧘♀️
- Parler de ses peurs avec un professionnel ou un groupe de soutien 🗣️
- Redéfinir sa propre définition du succès, alignée avec ses valeurs 🌱
Se faire accompagner : un levier puissant 💬💪
La peur de réussir n’est pas une fatalité. Elle peut être transformée en moteur de croissance et d’affirmation de soi. Comprendre ses mécanismes, c’est déjà entamer le chemin vers la libération de son potentiel. Elle se surmonte, pas à pas, en s’autorisant à rêver, à agir, à échanger et à se faire accompagner. Que vous soyez en reconversion, en réflexion ou sur le point de lancer votre activité, sachez que vous n’êtes pas seul(e). S’entourer d’un coach, d’un psychologue ou d’un groupe de soutien, c’est s’offrir la possibilité de dépasser ses blocages, de transformer ses peurs en moteurs, et de construire une réussite à la hauteur de vos aspirations.
Se faire accompagner permet de :
- Mettre en lumière les croyances limitantes
- Travailler sur les peurs inconscientes
- Se reconnecter à sa légitimité et à sa puissance d’agir
Osez franchir le pas : votre réussite commence là où s’arrête la peur.
Mon expérience d’accompagnement
Durant 15 ans j’ai accompagné des personnes en reconversion. J’ai observé que la peur de réussir est un frein plus fréquent qu’on ne l’imagine, notamment chez celles et ceux qui ont toutes les compétences pour réussir, mais peinent à s’autoriser à franchir le cap. L’accompagnement personnalisé, les ateliers collectifs et le coaching sont des leviers puissants pour dépasser ces blocages et s’épanouir pleinement dans son nouveau projet professionnel.
Et si vous passiez à l’action ? 🚀
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Votre réussite mérite d’être vécue pleinement, sans honte ni culpabilité.
Bibliographie 📚
- Clance, P.R., & Imes, S.A. (1978). The Impostor Phenomenon in High Achieving Women: Dynamics and Therapeutic Intervention. Psychotherapy: Theory, Research & Practice, 15(3), 241-247.
- Horner, M.S. (1972). Vers une compréhension des conflits liés à la réussite scolaire chez les femmes. Journal of Social Issues, 28(2), 157-175.
- Valérie Colin-Simard (2015). La peur de réussir : comment l’apprivoiser. Éditions Eyrolles.
- Sandi Mann (2016). Le syndrome de l’imposteur : comment s’en libérer. Éditions Leduc.s.
- Françoise Vouillot (2017). Filles et garçons à l’école, une égalité à construire. La Documentation française.
- Nathalie Olivier (2018). Accompagner la reconversion professionnelle. Dunod.
- Marie-Laure Vie (2020). Réussir sa reconversion. Vuibert.
- Martin Seligman (2013). Vivre la psychologie positive : Comment être heureux au quotidien. Poche.
- Martin Seligman (2014). Changer, oui c’est possible : les clés de la psychologie positive. J’ai lu.
- Tal Ben-Shahar (2011). L’apprentissage du bonheur. Poche.
- Barbara Fredrickson (2013). Les pouvoirs de l’émotion positive. Les Arènes.
- Ilona Boniwell (2014). Introduction à la psychologie positive. Payot.
- Jacques Lecomte (2014). Introduction à la psychologie positive. Dunod.
- Charles Martin-Krumm & Cyril Tarquinio (2011). Traité de psychologie positive. De Boeck.
- Sandrine Linder (2024). La psychologie positive appliquée au coaching. Éditions universitaires européennes.
- Corinne Souissi (2024). Gérer les talents avec la psychologie positive. Gereso.
- Rébecca Shankland (2023). La psychologie positive. Dunod.
- Mihaly Csikszentmihalyi (2006). Vivre. La psychologie du bonheur. Poche.